Et la science-fiction prit ainsi forme. Un autre souvenir d'une chaude nuit d'été dans le parc d'un ancien manoir du sud-ouest de la France (le Château Enchanté). Parmi un groupe de scouts, le même enfant quelques années plus tard (l'Apprenti), inspectant avec fébrilité le manteau d’étoiles enveloppant le ciel à travers les lentilles d'un télescope sophistiqué (la Baguette Magique). Sous le regard bienveillant d’un aristocrate philanthrope et astronome fanatique (le magicien). « Contemplez les cratères de la Lune. Et là, découvrez Mars, Vénus et Jupiter. Observez la Voie Lactée, les Constellations d'Orion, de Cassiopée et du Taureau… » La Magie et la Science ne forment plus qu'un. Les anciens dieux et héros se transforment en corps célestes peuplant le ciel profond. L'Univers se révèle : une agrégation infinie d'autres mondes, d'autres formes de vie et, qui sait, d'autres êtres sensibles. Mais, la réalité revient rapidement. Ces merveilles ne peuvent être atteintes qu'à travers le champ de vision limité d'un pitoyable instrument. Le Divin est hors de portée, les capacités restreintes de l'homme le préservant avec mépris. Déception. Frustration. Abandon. C’est quand tout semble perdu, qu’émerge le pouvoir de l'esprit, illimité, tout-puissant. Une puissance permettant de voyager à travers l'espace et le temps à sa guise, de fusionner la magie et la science, d'explorer ces nouveaux mondes et ces civilisations lointaines, et d'appréhender des réalités différentes. Le multivers s'étend. C'est aussi de cela qu'il s'agit.